Avec PAR.SEK, on essaie de vous proposer une musique particulière, et qui n'est pas toujours en phase avec les ondes du monde.

Il nous semble important de ne pas suivre le courant puisque ce courant nous mène tout droit à la fin de la terre, et ce de plus en plus vite.

De notre côté on pense que ça vaut le coup d'essayer, et de mettre toute l'énergie qu'on a là-dedans, dans le fait de ramer un peu à l'envers.

Si ça fonctionne alors qu'on est pas condamnés à se laisser emporter sans rien dire rien faire d'autre que ce qui est attendu. On préfère faire ça avec vous que sans vous, nécessairement.

Pour diffuser l'art, il faut l'argent. On a beau dire que c'est les discours disruptifs, les pensées subversives, l'esprit d'innovation, que quand on veut on peut : il faut l'argent.

Et l'argent, soit on l'a soi-même, soit des gens nous le donnent. Et les gens qui donnent l'argent, généralement, en ont, beaucoup, puisqu'il en faut, beaucoup.


Et quand ils en donnent, un peu ou beaucoup, ils espèrent en retour : au moins autant d'argent que ce qu'ils ont donné, plus le prestige d'avoir vu, d'avoir dévoilé au monde, d'avoir montré ce que les gens n'auraient jamais vu sans eux. Ça complète le pouvoir : en plus d'être plus riche que les autres, on se paye leur admiration. Et être riche et admiré, c'est ça la direction du monde.


Je ne sais pas si vous voyez la contradiction entre le paragraphe bleu et le paragraphe orange juste au-dessus. En tout cas, le résultat, c'est qu'on a du mal à obtenir de l'argent de la part des entreprises qui en ont. Peut être que cette réflexion est une grosse excuse, et que la raison pour laquelle on ne nous donne pas, c'est qu'on fait de la m****.

Mais on peut pas se résoudre à se dire qu'on passe la majorité de notre temps à faire n'importe quoi.
Bon, honnêtement, on ne pense pas être en train de faire totalement de la m*****. Alors on vous demande de l'argent à vous, qui en avez probablement bien moins qu'eux, mais qui êtes bien plus nombreux, à priori.

En échange, on a rien de plus à vous donner que ce qu'on fait déjà, c'est à dire nous dédier à créer un art le plus sincère possible, en continuant à douter sans cesse, certainement à se tromper également, en cherchant à proposer quelque chose de nouveau, de brut et de direct, à utiliser nos bouches, nos corps, et toute notre énergie pour parler de vous avec nous, de nous avec vous, de nous avec nous et de vous avec vous. Aussi dur que ça puisse être d'être réellement ensembles ces temps-ci.


Et puis éventuellement vous aurez quelques petits cadeaux surprises parce qu'on est pas des crevard.e.s.

Peut être que ça vous parait futile de perdre de l'argent en le mettant dans l'art, mais à part l'art, entre nous, il y a pas grand chose de bien bien intéressant sur cette planète.

Voici le prix des choses, en restant économes :

production d'un titre : à peu près 1500 euros.

production d'un clip : à peu près 5000 euros.

production d'un concert : à peu près 1000.


En ce moment, on continue de produire à nos frais un album de 9 titres, pour lesquels on veut faire 9 clips. On est pas payés pour ce travail, et ça pourra pas durer, parce que tu sais toi aussi que si t'es pas payé ça finit par poser problème, de manière très mécanique.



Bravo, t'as lu jusqu'au bout, rien que pour ça on t'aime très fort

bravo t'as lu jusqu'au bout et on t'aime rien que pour ça.